2012, une année funeste pour la presse écrite
Les journaux des pays développés ne retrouveront jamais les niveaux de lectorat et de publicité d’autrefois et le pire demeure à venir.
Le 7 décembre dernier, le Financial Times Deutschland, faute de rentabilité, publiait son dernier numéro. Jeudi le 6 décembre, l’hebdomadaire américain Newsweek annonçait des coupes féroces dans ses effectifs : le journal cessera d’être imprimé fin 2012 pour n’exister que sur Internet.
Et partout ailleurs dans le monde, pour tous les journaux des pays développés, autant en Europe comme en Amérique, la situation n’est pas plus rose. En Espagne, tout comme pour l’El Mundo, il y a peu de temps, c’est maintenant au tour de l’El Pais d’annoncer un plan de restructuration et de licenciement touchant près du tiers de ses effectifs. Même scénario pour l’Allemagne où, à la mi-novembre, le Frankfurter Rundschau déposait son bilan.
Virages technologiques, fermeture de titres, basculement vers le numérique, 2012 se voudra une année des plus sombres pour l’ensemble des journaux imprimés du monde occidental. Pas un mois ne passe sans qu’une publication papier, faute de rentabilité, dans un effort ultime de survie souvent tardif, n’annonce son passage au numérique.
Malheureusement, comme beaucoup trop de mes preneurs voudraient bien le croire, la crise économique actuelle n’est pas cyclique, elle est structurelle et les journaux des pays développés ne retrouveront jamais les niveaux de lectorat et de publicité d’autrefois. L’Internet, la multiplication des sources d’information gratuite, la prolifération des technologies sans fils et l’exploitation commerciale à des fins publicitaires de ces nouveaux médias, ont profondément modifié les habitudes et des consommateurs et des lecteurs.
Plus d’un milliard de téléphones intelligents et de tablettes numériques devraient être vendus dans le monde en 2013, une révolution technologique qui bouleverse le modèle d’affaires de la presse traditionnelle, dont les revenus publicitaires s’effondrent tous les jours, constamment au profit des médias électroniques et télévisuels.
Le pire demeure à venir et l’année 2013 m’en sera témoin.
JMD
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